Décortiquer l’aromatique : les notes dominantes du verre au nez
Déguster un Coteaux du Quercy rouge jeune, c’est découvrir une signature aromatique nette, immédiatement reconnaissable pour l’amateur averti. Voici les facettes qui s’expriment avec le plus d’éclat :
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Les fruits rouges croquants
- Groseille, framboise, cerise griotte, cassis (souvent apportés par le merlot et le gamay)
- Une touche de mûre ou de myrtille, plus rare, lorsque le malbec prend le dessus
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Une palette florale et végétale fraîche
- Violette, pivoine, rose (signalées lors de dégustations organisées par la Revue du vin de France)
- Feuille de tomate, poivron vert subtile mais présente, notes de sous-bois au fil du vieillissement
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Les épices douces et poivrées
- Poivre blanc, réglisse, clou de girofle, typiques du cabernet franc mûr, sans excès pyrazinique
- Le tannat accentue ce registre, avec parfois des pointes de cacao amer ou de muscade
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L’emprunte du terroir calcaire
- Fraîcheur minérale, presque crayeuse, en finale
- Parfois une sensation de graphite ou de fusain, évoquant les sols caillouteux du causse
Lors des concours (Concours général agricole de Paris, 2023), les jurys soulignent la netteté aromatique, l’équilibre entre fruits, fleurs et épices, mais aussi l’absence de notes lourdes, surmûries ou surboisées.
Un exemple parlant : lors de dégustations à l’aveugle (Guide Hachette des Vins, édition 2022), certains Coteaux du Quercy de l’année évoquaient « une corbeille de cerises juteuses, relevées d’un trait de poivre blanc, s’estompant sur la feuille froissée ».