Pratiques viticoles : héritage et innovations
Les jongleries du climat et de la géographie imposent un savoir-faire précis. Les domaines familiaux, majoritaires sur l’appellation, perpétuent des méthodes raisonnées voire biologiques : près de 15% des domaines sont certifiés en bio en 2023 (Source : Observatoire Sud-Ouest Bio), et plusieurs vignerons pratiquent la biodynamie ou l’agroforesterie.
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Densité de plantation : Entre 4000 et 5000 pieds à l’hectare, une densité élevée visant à limiter la vigueur de la vigne et donc concentrer les raisins.
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Taille courte : Taille guyot simple ou cordon de royat pour préserver l’équilibre entre fructification et vigueur.
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Vendanges majoritairement manuelles : Pour préserver l’intégrité des grappes et affiner les tris, notamment sur les vieilles vignes.
La vinification reste le plus souvent traditionnelle, en cuves béton ou inox, parfois sans ajout de levures exogènes pour laisser pleinement s’exprimer le terroir. Selon la proportion de cabernet franc, certains domaines optent pour de longs élevages (jusqu’à 18 mois), voire des passages en fût pour complexifier les arômes.
Une anecdote locale : de nombreux vignerons racontent que le cabernet franc planté ici serait issu de boutures rapportées par les moines de l’abbaye de Moissac au XIIe siècle – une histoire qui illustre bien la dimension patrimoniale du vignoble.
Depuis 2017, face au réchauffement climatique, plusieurs expérimentations sont menées sur l’enherbement intégral ou le paillage des inter-rangs, afin de préserver l’humidité et booster la vie microbienne des sols (Source : Chambre d’Agriculture 82).