La marche vers la qualification officielle : du VDQS à la consécration AOC
Dans les années 1960 à 1980, la demande pour la reconnaissance officielle des spécificités du Quercy prend de l’ampleur. L’aire d’appellation s’étend sur cinq communes en Tarn-et-Garonne (Montpezat-de-Quercy, Belfort-du-Quercy, Molières, Montalzat, et Mirabel), auxquelles s’ajoutent certaines communes du Lot, une exception géographique encore d’actualité.
En 1971, les Coteaux du Quercy obtiennent l’accès au statut de VDQS (Vin Délimité de Qualité Supérieure). Ce label, situé juste sous la catégorie AOC, matérialise le sérieux du travail mené sur la définition du terroir, le choix des cépages et la maîtrise des rendements. À cette époque, moins de 30 exploitants se partagent à peine 120 hectares de vignes. Il faudra attendre près de trois décennies et une succession de visites d’inspection, d’analyses de sols et de dégustations pour passer à l’étape suivante.
La demande de classement en AOC prend une dimension collective, portée par le Syndicat de défense des producteurs des Coteaux du Quercy. Les dossiers successifs insistent sur la typicité conférée par les sols argilo-calcaires, la dominance du cabernet franc (au minimum 40 % de l’assemblage), un rendement strictement plafonné à 55 hl/ha, et un caractère fruité-épicé avec une belle persistance aromatique. L’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) relève la cohérence d’un vignoble structuré par des traditions bien ancrées mais aussi par la recherche de la régularité qualitative.
C’est en 2011, après des années de travail collectif, de pressions administratives et de dégustations officielles, que l’appellation Coteaux du Quercy est enfin reconnue en AOC, par le décret du 24 novembre (Journal officiel du 14 décembre 2011). Cette accession à l’Appellation d’Origine Contrôlée vient consacrer un demi-siècle d’efforts pour défendre un vin rouge singulier, à la fois marqué par la fraîcheur, la vivacité et des notes de fruits rouges épicés.