Réduction des intrants et innovations techniques
Lutte raisonnée et alternatives au cuivre : la recherche de solutions durables
Face à la pression du mildiou et de l’oïdium, maladies très présentes dans le Sud-Ouest, la viticulture locale s’est longtemps appuyée sur la bouillie bordelaise (à base de cuivre). Mais les limites réglementaires (4 kg cuivre métal/ha/an maximum en bio) et environnementales poussent à l’innovation :
- Utilisation de tisanes de plantes : prêle, ortie, ail pour stimuler les défenses de la vigne.
- Application de kaolinite (argile) en pulvérisation pour protéger la feuille et limiter la pénétration des spores fongiques.
- Expérimentations de pompage solaire et relevage électrique pour réduire l’empreinte énergétique des traitements.
Certains domaines des alentours de Montpezat, par exemple, notent une diminution de 25 % des passages de tracteur à l’année (réduction de l’impact carbone et du tassement du sol), grâce à une gestion plus fine des risques et à l’usage croissant des balises météorologiques connectées.
Zéro herbicide : un cap tenu
Si la moyenne française montre encore trop de dépendance au glyphosate, une enquête interne au Syndicat en 2023 chiffre que 87 % des domaines des Coteaux du Quercy sont désormais totalement désherbés mécaniquement ou manuellement, sans herbicide chimique.
- Acquisition de lames interceps, brosses rotatives, et renouvellement du matériel, parfois grâce au soutien des subventions régionales et européennes.
- Mise en avant du travail du sol en hiver pour maîtriser les adventices.
- Partages d’expériences au sein de groupes DEPHY Ecophyto (réseaux nationaux d’expérimentation pour la réduction des phytosanitaires).
Ce virage « zéro phyto » est particulièrement visible sur les exploitations familiales et les nouveaux installés, souvent plus enclins à tester des techniques alternatives venues d’autres bassins viticoles (Val de Loire, Languedoc…).